« Pégase s’envola et quitta la terre, mère des brebis, pour s’en aller vers les Immortels, et il habite dans le palais de Zeus, portant, pour ce dieu prudent, le tonnerre et la foudre. »
(Hésiode, La Théogonie, 284-286. Trad. de Bergougnan, 1940)
Le site de La Calzadilla, communément appelé « Villa Romana de Almenara-Puras » fut découvert en 1887. Il se situe dans la municipalité d’Almenara de Adaja-Puras (Valladolid), près de la vallée du fleuve Adaja.
Les vestiges archéologiques les plus connus correspondent à une villa romaine tardive de la seconde moitié du IVe siècle, construite sur les vestiges de constructions de style rustiques du Haut-Empire. Cette résidence palatiale de plus de deux mille mètres carrés est constituée de diffèrents espaces distribués autour de deux cours et de quelques thermes. Il s’agit d’un plan particulier dans lequel de grandes pièces au périmètre rectangulaire et aux frontons proéminents coexistent avec d’autres, de type centralisées et de typologies et de tailles différentes. D’autres enfin, plus petites, sont plus appropriées au développement de la vie familiale.
Il y a 16 pièces pavées de mosaïques dont la plupart présentent des motifs géométriques ou floraux. Seule la salle octogonale abrite une scène figurative, « Le bain de Pégase », laquelle représente un singulier cheval sans ailes, interprété comme le favori du dominus. Des vestiges de plinthes peintes sont encore visibles sur les murs. Le palais a par la suite subi des modifications, dont la monumentalisation des thermes et la construction de deux ailes de style rustique, adossées à la façade principale.
L’habitation a été abandonnée vers le milieu du Ve siècle, bien que la continuité de l’habitat à proximité du palais soit attestée par l’existence de vestiges de constructions domestiques ainsi que par les données d’études polliniques. Une nécropole, composée de très peu de sépultures, coïncide à cette période.
